Mouvements anthropomorphiques
Série de diptyques issus d’une réflexion sur la corporéité de l’objet.
Artefact ou entité naturelle, l’objet a une place prépondérante dans l’histoire et l’évolution de l’humanité. Mais conserve t-il une mémoire intrinsèque du corps ? Existe-t-il un mouvement anthropomorphique de l’objet?
S’inspirant de la collection d’objets préhistoriques du Musée de paléontologie humaine de Terra Amata à Nice, la série propose de répondre à cette question insolite à travers un dialogue entre objets d’hier et corps d’aujourd’hui dans un face à face inattendu. L’objet, si inanimé qu’il soit, par sa fonction réelle ou supposée, son identité formelle et esthétique, sa mémoire intrinsèque du corps, possède toutes sortes de mouvements… anthropomorphiques, révélant les multiples façons d’appréhender et d’imaginer l’évolution de l’humanité. Conçue comme une expérience ethno-sensible pour les modèles photographiés, le projet piste l’empreinte du mouvement, le prolonge, en détourne le sens, mêlant imaginaire et pureté formelle dans cette rencontre entre matière vivante et inanimée.